Nous sommes dans une société où la pratique du sport est rare. La faute essentiellement à un manque de culture sportive depuis le plus jeune âge et surtout une absence quasi totale d’initiation à sa pratique.
Cette absence, au bout de quelques années, donne naissance à un autre phénomène, qui reste tabou à Maurice. Non, ce n’est pas la sédentarisation. C’est ce que j’appelle “le sport extrémiste”. Il ne s’agit pas là de sport extrême, mais bien d’une approche extrémiste dans la pratique du sport. Une pratique à outrance, sans réel repère.
C’est une singularité qui apparaît après des années sans réelle éducation sportive, qui émane, sans doute, d’une certaine pression sociale et environnementale.
Mais, au lieu de s’initier à une pratique saine, ces individus tombent malheureusement dans une dérive totale, celle d’une pratique excessive. Comme des accros, ils pratiquent une discipline sportive sans retenu, ce qui enlève, à mon sens, tout plaisir dans la pratique sportive. Le plaisir, ils le trouvent, de toute évidence, dans ce côté extrême.
Et rajouter à cela, le phénomène des réseaux sociaux, il devient cruciale de capturer chaque moment de “sport”, de le partager et de s’inventer une vie de champion.
Ce que je trouve dommage, ce n’est aucunement ce déclic pour la pratique du sport, mais ce côté extrême. Cette face cachée enlève toute notion de réelle plaisir, de bien-être. Et cette pratique du sport qui se veut être saine devient un phénomène de mode, s’éloignant ainsi de ses vraies vertus qui sont le bien-être et la santé.